Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La lettre de l'Economie
La lettre de l'Economie
  • Ce blog présente mes réflexions et avis personnels. Il n'est en aucun cas destiné à faire acheter ou vendre des produits financiers aux lecteurs. Mes prévisions, données à titre indicatif, n'engagent personne et ne sont pas des conseils financiers.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 45 552
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
4 mars 2020

Topo coronavirus et banques centrales

Le mélodrame sur le coronavirus continue. Bizarrement le monde entier est ameuté par un virus qui tue moins que la grippe ou d'innombrables maladies. Bizarrement on entend les avis de tout un tas de monde, de journalistes, mais jamais de scientifiques ni de médecins... car les scientifiques et les médecins ne sont pas inquiets du tout.

L’image contient peut-être : texte possible qui dit ’Pause a minute. One of the worse days so far for Coronavirus was the 10th of February. On that day, 108 people in China died of Coronavirus. BUT, the same day died of cancer died of heart disease 4,300 died of diabetes and on that day, suicide took more lives than the virus did, by 28 times Moreover, mosquitoes kill 2,740 people daily, humans kill 1,300 fellow humans daily on average, and snakes kill 137 people daily. Take a deep breath, and wash your hands.’

Depuis des semaines on me pose la question : "Y aura t'il une pandémie ?". Ma réponse a toujours était "oui, mais on s'en fiche !!!". C'est une pandémie de virus comme il y en a 100 par an... La pandémie est inévitable...

Le risque est la réaction des gouvernements, et en particulier du gouvernement chinois qui a TROP réagi ! Il aurait mieux fait -économiquement- de NE RIEN faire. Les Chinois auraient eu leur rhume et ce serait déjà terminé. Tout ça sent la manipulation et la pression internationale. J'en ai déjà parlé :

http://lettredamien.canalblog.com/archives/2020/03/03/38072000.html

http://lettredamien.canalblog.com/archives/2020/03/02/38069143.html

Je vous invite à regarder cette autre vidéo qui aide à relativiser l'importance du coronavirus :

Je ne veux pas insister mais en conclusion : Jamais aucun virus n'a fait chuter les marchés ! Ce virus est moins dangereux qu'une grippe donc on voit pas comment il pourrait avoir un impact macro-économique ( la panique du marché, oui ). Ce coronavirus ressemble - de toute évidence - à une excuse des gouvernements pour fournir un bouc émissaire face aux statistiques économiques qui se sont dégradées ces derniers mois, alors que les indices action occidentaux franchissaient des sommets.

On a même eu en 2019 et début 2020 des signaux extrêmement haussiers LT ( à cause des politiques monétaires, j'en ai déjà beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé ). Puis il y a eu invalidation, créant ce que j'ai appelé un bull trap... MAIS à l'heure actuelle on est dans une zone d'indécision. Je ne vois pas par exemple ce qui empêcherait le CAC de tester son support à 5000. Toutefois je ne dis pas qu'on va y aller car à 5300, le CAC était sur un support mineur. A 5475 il est sur une résistance mineure dans la zone des 5500-5580. Conclusion, on fait actuellement un rebond technique, puis soit on casse par le bas et on va à 5000, soit on retourne tester les sommets voire on les dépasse...

http://lettredamien.canalblog.com/archives/2020/01/15/37943882.html

http://lettredamien.canalblog.com/archives/2020/02/19/38039268.html

Qu'est-ce qui pourrait faire monter les actions ? Réponse : la même chose que d'habitude, les politiques monétaires ! Pour l'instant, il était encore intéressant pour les investisseurs d'acheter des obligations ( américaines ). La Fed baisse ses taux de 0.5 points : c'est une manoeuvre symbolique forte ( mais qui prouve surtout que le problème n'est pas le coronavirus car il est totalement aberrant de baisser les taux d'intérêt pour un virus ). Maintenant le potentiel de hausse des obligations devient médiocre, et je ne parle même pas des obligations européennes. La Fed s'est gardé une marge de manoeuvre mais elle va bientôt se retrouver dans la même situation que la BCE, avec des taux nuls voire négatifs... Or dans un contexte de taux négatifs, on fait quoi ? On achète des actions ! Voilà pourquoi :

http://lettredamien.canalblog.com/archives/2019/11/27/37821872.html

Donc quand vous avez le choix entre acheter quoi ? de l'immobilier en bulle avec rendement discutable, des matières premières qui n'intéressent personne pour le moment ( sauf l'or ), des obligations qui vont ne plus rien rapporter, ou des actions... Il ne faut pas mettre toutes les actions dans le même panier, mais à côté d'actions en bulle ( fortement valorisées avec des CA ou des bénéfices pathétiques ), il y a des actions peu valorisées sur des entreprises matures avec des rendements à 5 %... Voilà pourquoi moi je me gave de ces actions. J'estime que le marché va bientôt se ruer sur ces valeurs qui monteront : pas parce ces sociétés sont géniales mais parce qu'il n'y aura plus rien d'autre à faire... Si elles baissent leur rendement augmente, et si elles montent tant mieux. Même avec un rendement à 1 % ce sera mieux qu'une obligation...

Autre point intéressant :

https://www.next-finance.net/QE-Taux-Negatifs-Helicopter-Money

Les QE n'ont pas fonctionné car ils reposaient sur le postulat d'un ralentissement conjoncturel alors qu'il semble structurel ( l'article donne des raisons démographiques mais j'en vois d'autres ). Donc à l'avenir l'assouplissement monétaire devra être perçu comme irréversible ( bref, ce dont je parle depuis 15 ans, autrement dit de la dévaluation ). D. Trump veut des taux d'intérêt nuls ou négatifs. En cas de récession aux Etats-Unis, la Fed devrait en priorité avoir recours à des achats de titres de grande ampleur et à un retour de la forward guidance. La forme des achats d’actifs pourrait différer des épisodes précédents avec un ciblage des taux longs, voire l’instauration d’un plafond pour ces derniers. L’utilisation de taux négatifs et d’une politique d’helicopter money reste peu probable dans l’immédiat aux Etats-Unis. Néanmoins, leur utilisation n’est pas à exclure, surtout à une époque où l’indépendance des banques centrales est menacée.

En pratique, la Fed a baissé ses taux de 0.5 points et elle baissera encore ses taux mais à moyen terme ( 1 an ), elle n'aura plus guère de moyens d'action. Les élections américaines se rapprochent et Trump fera tout pour sauver les marchés. Il aura aussi des possibilités d'action en soutenant le pétrole par des manoeuvres militaires.

De son côté, la BCE a comme toujours un déclic de retard qui ne fait que montrer son impuissance : https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/la-bce-a-organise-une-reunion-inattendue-sur-le-coronavirus-336123265cba60999f5847e80e5464f8

La BCE fera donc comme la BoJ : poursuite de l'assouplissement monétaire. Rien d'original et il ne faudra rien attendre de plus original avec C. Lagarde... Ah si ! Mon petit doigt me dit que le prochain programme accordera plus de rachat d'actifs et plus de facilités de crédits en fonction de critères environnementaux voire sociaux... Et mon petit doigt me dit aussi que cela pourrait soutenir les entreprises de ce secteur... Enfin il me dit que les objectifs en matière d'inflation pourraient être révisés.

La BoJ n'en est plus à son premier, et encore moins à son dernier assouplissement monétaire...

La Bank of China s'y est aussi mise, ce qui déplaît fort aux Américains car cela fait baisser le yuan face au dollar... Raison pour laquelle sans doute, la Fed a baissé si fort son taux directeur. Raison pour laquelle la Fed va encore baisser ses taux... On peut même se plaire à être complotiste et imaginer que le coronavirus a été une très bonne excuse pour les Chinois qui ont fait de l'assouplissement au mois de février au grand dam des Américains...

Finalement on en revient à la guerre des devises... Le G7 et les banques centrales vont devoir se mettre d'accord pour faire des assouplissements de manière concertée, de manière à dévaluer leurs devises simultanément pour que personne ne puisse profiter d'un avantage concurrentiel lié à la dévaluation... Ainsi il est très probable que D. Trump soit réticent à une action de la BCE car il estime qu'un euro faible nuit aux exportations américaines... Et je suppose que c'est pour cela aussi que la Fed a agi fortement ET EN AVANCE par rapport à la BCE...

Enfin la conclusion : rien de nouveau, que du vieux ! Un marché contrôlé par des banques centrales est un marché administré, et un marché administré, ce n'est plus un marché ! Les investisseurs sont soumis au bon vouloir des banques centrales, c'est pourquoi sans doute le krach a été si difficile à jouer et je suppose que la suite sera difficile aussi. Il est évident qu'à long terme, les BC veulent une sortie par le haut... Ce scénario serait impossible dans un marché libre mais il est très plausible dans un marché administré... D'ailleurs sur le plan technique, le CAC, le DAX ou le DJIA restent sur une tendance haussière LT ( mais ça risque de tanguer à CT ). Dans un marché administré où les obligations ne rapportent rien, il y a 2 vainqueurs : soit les produits qui ne rapportent rien mais qui ne présentent aucun risque ( l'or ), soit les produits qui rapportent même un peu ( les actions à rendement élevé ).

PS : Soyons fous, imaginons des obligations à 1 % ( optimiste ) et sans perspective de nouvelle baisse. Imaginons des actions avec 5 % de rendement. Imaginons que ces actions aient un CA et une bénéfice stable. Sachant que le marché obligataire est bien massif que le marché action, et sachant que les banques centrales font de la dévaluation. Que fait un acteur de marché raisonnable ? Il achète des actions à 5% plutôt que des obligations à 1 %, non ? Donc les actions montent. Si le dividende est stable, il faudra que l'action soit multipliée par 5 pour que le rendement de l'action devienne identique à celui de l'obligation ( 1 % ). Ca fait de la marge à la hausse pour les indices...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité