Aura t-on besoin de mauvais chiffres pour kracher ?
Encore cette année, beaucoup d'ânes à listes expliquaient que les marchés actions étaient sous-valorisés ( et pas normalement ni sur-valorisés ). Je ne vais pas faire ici le détails de leurs analyses, en analysant tous les indicateurs ( PER, BNPA, rendement et autres ). Mais pour eux, tout allait bien. Je me revois même expliquer à l'un d'eux que je me méfiais de ses explications sur les PER allécheants en Europe : "avant chaque crise, on nous fait le coup des PER attractifs compte tenu des perspectives de croissance, mais quand la croissance se retourne, les bénéfices ( BPA, BNPA, etc...) se retournent et subitement les PER se mettent à flamber ! Du coup, les actions chutent".
Comme tout cela n'est peut-être que du charabia pour certains d'entre vous, je résume :
Les actions sont fortement valorisées, parce que les marchés attendent de fortes croissances dans les années à venir. On peut préciser que les marchés espèrent aussi que les politiques monétaires des banques centrales justifient des cours aussi élevés. Mais si la croissance est ne serait-ce qu'un peu moins importante que prévu, alors rien ne justifiera des cours aussi hauts ! Même si on évite une récession, et en cas de faible croissance, rien ne justifie de telles valorisations et les cours devraient corriger ! Et en cas de récession, vous verrez les ânes à listes avouer que les actions ne seront jamais rentables à des cours aussi hauts...
Voilà donc mon explication de la situation que décrit P. Béchade :