Le fiscal cliff : ce faux dilemme de gauchiasses

Etrangement, les histoires américaines de fiscal cliff / de relèvement du plafond de la dette continuent à faire parler, année après année, à la même saison ! Et pourtant, presque tout le monde fait semblant de ne pas savoir comment cela va terminer...

Alors qu'en réalité, ce fiscal cliff N'A PAS LA MOINDRE ESPECE D'IMPORTANCE ( d'ailleurs, si c'était le cas, la solution serait déjà trouvée, et PERSONNE n'en parlerait... )

Premièrement, le fiscal cliff, c'est comme l'écologie. Depuis des années, les multinationales polluent, d'abord en Occident, puis dans les pays émergents. Comme la pollution finit par se voir, et que le peuple proteste, le gouvernement intervient pour "sauver" la planète, en culpabilisant le peuple et en lui collant des impôts, au profit des multinationales, lesquelles peuvent se mettre à polluer deux fois plus qu'avant et ensuite on s'étonnera que la pollution ne diminue pas. C'est ue triade de Virchow ( le coupable = les multinationnales, est sauvée par le sauveur=le gouvernement, la victime désignée est la planète, mais la vraie victime, c'est le peuple ). Pour le fiscal cliff, c'est pareil. les multinationales et les banques se gavent d'argent fabriqué. L'inflation finit par se voir et le peuple proteste. Le gouvernement intervient, en culpabilisant le peuple, en lui collant des impôts, au profit des multinationales et des banques, lesquelles vont continuer à se gaver comme des truies, et on s'étonnera qu'il y a encore de l'inflation... Tout ça donne bonne conscience à tout le monde, du moins pendant quelques temps ! Et ceux qui se font plumer ont l'impression d'avoir effectué un sacrifice utile.

Deuxièmement, le fiscal cliff permet de détourner l'attention des vrais problèmes,

Cependant, la réalité est que ce débat ne passionne que les gauchiasses. En effet, le fiscal cliff ne concerne que les USA. Mais l'Europe s'y intéresse car elle mène la même politique socialope. Le reste du monde, il s'en tamponne complètement !

Ainsi, que se passerait-il aux USA en cas de désaccord. Au mieux, les salaires des fonctionnaires utiles seraient gelés ( crèches par exemple ). Au pire, les salaires des administrations seraient gelés aussi. Et donc ? Et donc, tant mieux ! Tout d'abord, car le secteur public ne représente qu'une petite partie de l'économie aux USA, et que cette activité serait rapidement compensée par le secteur privé. En outre, moins il y a d'administration, plus il y a de croissance. Ensuite, cela permettrait de remettre de l'ordre dans le budget US. Seuls les gauchiasses restent persuadés que faire toujours plus de crédit pour financer soit une consommation idiote, soit une illusion de croissance, est une solution. Enfin si les USA arrêtaient de payer les intérêts de la dette, ou pire se mettaient en défaut de paiement, qui paierait les pots cassés ? Pas tellement les USA en vérité, mais plutôt ceux qui -stupidement, depuis des années- leur ont prêté, c'est à dire le reste du monde, et en particulier les Chinois et les Européens. Les Américains se moquent éperdument de faire perdre de l'argent au reste du monde, au contraire, cela les amuse. Ils ont là un beau moyen de pression sur les Chinois en réalité. Quant à l'Europe, si une crise bancaire débute, cela fera bien rire les Américains.

Toutefois, un arrêt de l'endettement aurait des impacts en Europe et particulièrement en France où le secteur public représente la majorité de l'économie, et cela prendrait beaucoup plus de temps à compenser. Néanmoins ce serait une bonne chose aussi, à long terme !

Moralité, je ne suis pas en train de dire que le shut down américain aura ou n'aura pas lieu, mais seulement que le cygne noir ne sera pas le fiscal cliff. D'ailleurs il y a beaucoup trop d'investisseurs qui s'attendent au krach. Par conséquent le krach n'aura sans doute pas lieu.

Le plus probable serait que le plancher de la dette soit augmenté, que l'impression monétaire recommence ( peut-être que le dollar remonterait car les marchés seraient "rassurés" ). L'or continuerait de monter ( à long terme ). Même les taux US pourraient continuer à monter. Mais l'attention se tournerait subitement... vers l'Europe...