Confirmation du marasme américain
Je vous présente deux nouveaux articles comparant la crise actuelle à celle de 2008 :
Résumé :
Depuis 2009, les médias tentent de nous faire croire que la reprise est proche. Cependant la croissance aux USA est en constante décélération, et avec une croissance au 1° trimestre de 0.1 %, les USA auront bien du mal à présenter des chiffres de croissance réjouissants. En fait la croissance devrait rester proche de zéro car le gouvernement américain n'a pas saisi que pour obtenir une croissance forte et durable, il fallait des taux d'intérêts et des taxes bas et stables, ainsi qu'une inflation légère. Mais ces conditions ne sont pas envisageables avec un endettement de 330 % du PIB ( le même niveau qu'avant la Grande Récession ).
Le taux d'épargne est aussi très faible à 3.8 %, soit 1.3 points de plus que son creux historique !
En outre, l'endettement est massif dans le monde entier ( par exemple 250 % du PIB en Chine, voir http://lettredamien.canalblog.com/archives/2014/05/20/29909340.html ). C'est ce qui arrive lorsque les gouvernements croient que c'est en empruntant des montants colossaux à leurs banques centrales, qu'ils sortiront de la crise. Une économie ne peut être productive lorsque la dynamique de l'épargne et de l'investissement est brisé. Et cela se produit lorsque les investisseurs réalisent que la fiscalité va se dégrader dans l'espoir de réduire la dette, et que les taux d'intérêt seront sous pression du fait des risques inflationnistes ( NDT : on parle là de l'inflation monétaire, cad de la dévaluation des monnaies, qui aura tôt ou tard des effets sur les prix ). Les investisseurs craignent alors une destruction du pouvoir d'achat de leur monnaie, résultant de la tentative de réduire la dette de leur nation. Dans ces conditions, l'investissement dans les biens d'équipement s'assèche et les taux de productivité chutent.
Par dessus le marché, le gouvernement américain a forcé Fannie Mae et Freddie Mac à augmenter les prêts dans le secteur immobilier, ce qui n'est pas sans rappeler l'histoire des sub-primes !
Ainsi les marchés sont devenus dépendants de taux d'intérêts nuls, et Janet Yellen réalise que toute tentative de ralentir l'assouplissement monétaire provoquerait une déflation. Il faut donc s'attendre à des niveau futurs d'inflation que les Américains n'ont jamais connu par le passé.
Le premier graphique montre la quantité de monnaie nouvellement créée et utilisée pour la spéculation sur les marchés financiers.
Au-dessous la courbe montrant l'évolution des prix des actions ( le SP500 ) sur la même période.