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La lettre de l'Economie
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18 mai 2013

Le Quantitative easing ne sert-il à rien ?

J'entends de plus en plus souvent dire que le quantitative easing ne sert à rien. C'est faux, néanmoins il faut admettre que le QE n'a pas pour but de relancer la croissance.

Sans le quantitative easing, il y a belle lurette que le système bancaire mondial se serait écroulé. En effet, les banques faisant faillite entraînent de plus grosses banques avec elles, et entraînent des assureurs, des sociétés de gestion de fonds ( assurance-vie y compris ) avec elles. Cela aboutit au blocage des comptes bancaires de leurs clients, et aux banqueroutes ( c'est à dire que les clients faisant la queue devant leurs banques forment des routes de plusieurs centaines de mètres ). Il y a un credit crunch ( les banques ne font plus crédit ) et les entreprises quelles qu'elles soient ( y compris commerciales et industrielles ) font aussi faillite du fait des blocages bancaires, de la chute de la consommation, etc.

Le quantitative easing a donc permis d'éviter cette méga-déflation, qui aurait accompagné une méga-récession, en sauvant les banques. Et c'était son unique objectif. Ceux qui croyaient que le but du quantitative easing était de relancer la croissance étaient des naïfs. Au mieux, les banques centrales ont argué que le QE "stimulerait" la croissance, mais il s'agit d'un jeu de mot démagogique non pas pour dire que la croissance serait positive, mais pour dire que le QE éviterait que la croissance soit trop négative...

Toutefois, le QE a ses défauts. S'il sauve les banques, il se fait au dépit de la devise ( qui est dévaluée ), de la dette ( qui augmente ) et du contribuable ( qui paie ). Par conséquent il provoque de l'inflation, des hausses d'impôts et une baisse du pouvoir d'achat.

Il aurait probablement mieux valu, dès le début, dévaluer purement et simplement les monnaies. Mais cette expression qui commence à devenir courante ne l'était pas il y a quelques années. Une dévaluation est mal tolérée sur le plan national et international. Effectivement, le citoyen voit son pouvoir d'achat et son épargne laminés par la dévaluation, et les pays prêteurs ( notamment la Chine ) voient leurs devises étrangères ( notamment le dollar ) perdre leur valeur.  Les USA et le Japon ont donc parlé de quantitative easing pour éviter de prononcer et de faire ce qui est tabou : la dévaluation. Le QE est donc le résultat d'une hypocrisie généralisée.

Pour s'en sortir, il faudrait un jour avouer que les USA, l'Europe et le Japon doivent dévaluer leurs monnaies ( alors qu'actuellement le QE se contente d'échanger des devises contre des produits toxiques, et de réaliser des prêts au secteur bancaire ). Les États devraient alors créer de la monnaie en quantité suffisante pour rembourser leurs dettes puis ils créeraient une nouvelle monnaie dévaluée ( nationale ou internationale ). Par exemple le "new euro ou n€" avec 1 n€ = 100 €, ou alors une devise internationale ( ex : le mammon ), type 1 mammon = x $ = y € =...

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Commentaires
Y
Certains commentateurs étaient malheureusement tout à fait sérieux lorsqu'ils disaient que le QE nous sauverait tous... Par contre ils n'étaient pas compétentes ;)<br /> <br /> <br /> <br /> En effet des commentateurs sérieux et compétents annonçaient l'hyperinflation depuis belle lurette.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne dis pas que la dévaluation est une bonne chose, mais je dis que c'est encore la meilleurs solution. Beaucoup de gens avertis sauront profiter de cette hyperinflation. Ceux qui sont aveugles et bornés seront les victimes.<br /> <br /> <br /> <br /> L'idéal n'aurait pas été de guérir mais de prévenir. Cela aussi beaucoup de gens compétents le savaient depuis belle lurette. Mais il faut être honnête, les peuples ont soutenus les politiciens qui leur faisaient de belles promesses, et laissaient croitre le déficit et la dette en jetant l'argent par les fenêtres. Puis l'erreur a été ce pacte secret entre les banques et les Etats... Sans aucun doute aurait-il mieux valu laisser les banques commerciales faire faillite en 2008, au lieu de nationaliser les dettes...<br /> <br /> <br /> <br /> Certes le problème est plus complexe, c'est la faillite d'un système fondé sur l'hypocrisie et la malhonnêteté financière...<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas joyeux ni optimiste. J'essaie seulement de prévoir ce qui va se passer pour m'en sortir le mieux possible. L'hyperinflation est à la crise ce que la radiothérapie est au cancer...
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P
Je ne crois pas que les commentateurs sérieux pensent ou aient pensé que les QE pouvaient relancer l'économie. Ceux que je suis ont annoncé depuis belle lurette qu'ils porteraient vers l'hyper-inflation. Au final (sauf guerre) lorsqu'on a trop emprunté et qu'on ne peut rembourser, il n'y a que deux solutions: faire défaut (ou se saigner pour rembourser jusqu'à faire défaut) et dévaluer. Dans tous les cas les preteurs l'ont dans l'oignon, ils ont trop preté à quelqu'un d'insolvable.<br /> <br /> <br /> <br /> Un point sur lequel vous ne commentez pas: la dévaluation est devenue une solution quasi-inévitable certes, celà ne veut pas dire qu'elle est bonne. Il faut, il me semble, tirer certaines conclusions de la situation: d'abord lorsqu'il devient "indispensable" de sauver certains secteurs privés (comme les banques), on peut etre sur que ce secteur va en tirer avantage, il faut le réglementer ou le controler partiellement pour le rendre plus robuste et éviter les abus de pouvoir; et ensuite se demander comment on en est arrivé là et prendre les mesures appropriées plutot que de repartir joyeusement vers la prochaine crise de la dette en replongeant dans les memes travers qu'avant, hors là je ne vois aucune volonté de changer les choses, l'UE se refusera à remettre en cause certaines de ses idéologies, les banques repartiront comme en 40 et au final l'Europe continuera de se faire laminer (au moins jusqu'à la raréfaction importante des métaux et hydrocarbures d'ici quelques dizaines d'années, ou jusqu'à ce que nous ayons le niveau de vie d'un indien moyen, la première des deux solutions).
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