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La lettre de l'Economie
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1 février 2013

Comment éviter le défaut de paiement ?

La solution américaine consiste à reporter les réunions ( LOL ! ). Jusqu'à présent les décisions sur le relèvement du plafond de la dette n'ont fait qu'être reportées. Et de nouveau, afin d'éviter le défaut de paiement, le congrès américain reporte au 18 mai l'échéance du plafond de la dette. Preuve qu'aucune solution n'a été trouvée, aucun accord non plus, et donc que la situation est grave ! ( démontrant une fois de plus l'absurdité de la hausse des actions depuis décembre ). http://www.boursorama.com/actualites/etats-unis-apres-le-mur-budgetaire-le-congres-evite-le-plafond-de-la-dette-a39b181ed13aee981d2b06df1fab331b

La solution n'est pas simple et surtout pas très démagogique. Je l'ai expliquée depuis plusieurs années, les gouvernements européens l'ont mal appliquée, et le gouvernement américain n'ose pas en parler ni l'appliquer. En effet le seul relèvement de la dette ne résoudrait rien mais aggraverait à terme le problème économique américain et mondial. Vraisemblablement les banques ont maintenant compris qu'elles ne seront pas remboursées en totalité, ou remboursées en dollars dévalorisés ce qui revient au même. Je doute donc qu'elles continuent à prêter de l'argent comme elles le faisaient par le passé.

Par conséquent, il est certain que le plafond de la dette sera remonté, mais le plus important sera de tailler tout de même dans les dépenses afin de diminuer le déficit. Et cela aura les mêmes conséquences que celles que nous avons connu en Europe. Les Américains qui faisaient la leçon aux Européens se retrouveront dans une situation bien pire que celle de l'Europe ( ce que j'ai souvent dénoncé ). Je ris déjà de voir ces donneurs de leçon se retrouver à la place du cancre, eux qui avaient oublié que leur situation économique était pire que n'importe où dans le monde, eux qui pensaient que provoquer des crises en Europe masquerait le krach immobilier, la misère et les faillites de villes et d'Etats aux USA, eux qui pensaient que contrôler les médias leur éviterait d'avoir à répondre de la crise dans laquelle ils se sont enfoncés. Créer de l'inflation ( augmenter la masse monétaire ) représente aussi une réponse qui sera utilisée mais sans doute toujours de manière cachée afin de maintenir un semblant de confiance sur le dollar.

Finalement ce qui attend les USA c'est : relèvement du plafond de la dette, hausse de l'endettement, austérité, chute de la croissance, et donc inévitablement dévaluation monétaire, inflation. Le défaut de paiement n'est pas une hypothèse absurde même si en pratique on emploiera des termes plus démagogiques, comme ce fut le cas en Grèce. Les marchés ont raison de se réjouir donc ( ironie ! ). Cela dit compte tenu de la dévaluation monétaire probable mais difficile à estimer, il devient de plus en plus difficile de donner une estimation de la valeur du dollar, et donc de donner une estimation de la valeur d'une action !

En conclusion, il me semble que tout se passe comme je l'avais prévu en 2008 : les Américains pris au piège pourront rejeter la faute sur d'autres pays ( l'Europe ). Dans un second temps, en Occident au moins ( Europe + USA, mais idéalement d'autres pays comme le Japon pourraient être intégrés ), la situation pourra justifier ultérieurement une solution globale à la fois sur la dette et sur les devises, chose qui n'aurait pas pu survenir sans la crise actuelle. Plus concrètement il faudra envisager une ( ou des ) monnaie(s) pour les échanges internationnaux. L'idéal serait que cette monnaie soit dévalorisée d'au moins 50 % par rapport aux monnaies actuelles ( entrainant une hausse des prix d'au moins 100 % ) afin que cette nouvelle monnaie soit correctement ajustée au niveau économique de l'Occident, à son endettement et à sa compétitivité. Il n'est pas certain que cela se produise. En effet les banques seraient plutôt furieuses, à l'instar de Goldman Sachs qui préconise plutôt une baisse des salaires de 30 % ( tant qu'on a des esclaves qui ne disent rien... ) : http://www.leparisien.fr/economie/goldman-sachs-conseille-a-la-france-de-baisser-les-salaires-de-30-30-01-2013-2525317.php. Dans un cas comme dans l'autre, seule une révolte sociale permettrait de sortir de l'engrenage l'infernal dans lequel nous sommes déjà. Néanmoins pour l'instant le peuple est toujours sous anesthésie générale...

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