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La lettre de l'Economie
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6 décembre 2011

A quoi bon tout ça ?

L'Europe s'excite, s'ébranle. Le monde entier parle d'une crise, alors que de nombreuses personnes dont je fais partie ( et ceux qui me connaissaient avant la création de ce énième blog le savent ) parlaient déjà de cette crise en 2007, y compris des fluctuations concernant les indices actions, les devises, l'immobilier, etc... Et, le monde ne parle aue de l'Europe alors que l'Europe n'est en rien responsable, mais elle est actuellement la face émergée de l'iceberg, puisque de toutes façons ce sont les médias qui contrôlent l'information et ceux-ci ne parlent que de la face émergée ( l'Europe )...

Pourtant, les USA vont mal depuis 2007, ce que j'avais prévu. Au lieu de dire : "c'était inévitable. Les mesures que nous avions prises étaient inefficaces ou illusoires ", les Américains et en particulier Obama disent " Européens : secouez-vous ! Votre crise nous affecte ". Pour la Chine, c'est la même chose. On oublie de dire dans les médias qu'un krach immobilier a commencé en Chine. Les exportations chutent. Le gouvernement chinois dit " ce ralentissement est dû est à l'Europe puisque les Occidentaux consomment moins ". Oui bien sûr mais cela fait des années que les spécialistes répètent que le gouvernement chinois doit donner à son peuple les moyens de consommer. Or il ne le fait pas, continuant à dévaluer sa monnaie afin de rester compétitif en produisant à très bas coût sans que ses travailleurs ne parviennent à s'enrichir et par conséquent à consommer.

Bref le monde entier est touché par cette crise. Cette crise n'est pas celle de l'Europe. C'est la crise de la dette. La même qu'en 2007 avec la petite histoire des subprimes, puis de Madoff. La même qu'en 2000 avec l'histoire des "TMT" ou technologie-média-Télécoms, pendant laquelle de miniscules sociétés ouvrant un site internet parvenaient à lever des dizaines de millions sans que leur site ne parviennent à être rentable.

Mais cette crise remonte à plus loin, aux politiciens démagogues qui endettent leur pays avec de belles promesses au mieux en investissant l'argent dans des constructions non rentables, au pire en dépendant l'argent en pure perte ( guerre, administration, etc... ). Toutefois je ne rentrerai pas dans les détails ce matin car ce n'était pas mon objectif aujourd'hui.

Mon objectif était de dire que, contrairement à ce que l'on entend dans les médias, cette crise n'est pas celle que l'on veut bien dire. Ce n'est pas celle de l'Irlande ( dont on ne parle plus, bizarrement ), ni celle de l'Islande ( idem ), ni celle de la Grèce, ou de l'Espagne, ou de l'Italie, bientôt celle de la France, de l'Allemagne. Cette crise est mondiale et elle affecte le monde entier.

Le problème est celui de la dette qu'aucun pays occidental dans le monde ne pourra rembourser. Mais il en va de même à des degrés divers, en Amérique, Australie, Asie ou Afrique. Car notre système est basé sur l'endettement dont le remboursement repose sur un nouvel endettement, de manière indéfinie, créant de l'inflation. Toutefois, croyant bien faire, faisant la morale aux Américains, les Européens et l'Allemagne en particulier ont décrété que cette méthode était absurde ( ce qui est vrai ). Néanmoins faisant cela les Européens ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Il est facile de critiquer à condition de ne pas être le reflet de celui qu'on critique.

Evidemment s'endette est une méthode dangereuse mais la question n'était pas de savoir comment arrêter de s'endetter ( ce que les Européens essaient de faire sans y arriver ), mais comment rembourser la dette ( ce qu'ignore l'Europe à l'heure actuelle ). Augmenter les taxes, les impôts ne fait qu'aggraver la crise. Donc les remboursements diminuent et la crise s'aggrave.

Heureusement les Américains ont la solution, depuis des décennies. Pour rembourser, il suffit de faire de nouveaux billets. Cela crée de l'inflation mais tant pis. Or comme je le disais à l'époque, beaucoup de gens dont les Européens mais pas seulement ont critiqué cette méthode à cause notamment de l'inflation qu'elle engendre. D'accord, mais ils ne proposaient rien d'autre et l'on voit aujourd'hui que "leurs" méthodes ne fonctionnent pas non plus. Il fallait donc pousser ces gens à reconnaître leur erreur. L'Europe n'était pas le seul opposant mais il était le plus puissant, celui qui parlait le plus fort. Les Américains ont donc dû se concentrer sur l'Europe.

Alors les agences de notation, les banques internationnales, les marchés ont attaqué l'Europe. Les notes de certains pays ont été abaissées, donc les taux de remboursement des crédits ont augmentés, augmentant le déficit annuel de ces pays, provoquant des difficultés bancaires, des difficultés industrielles et commerciales, un assèchement des liquidités. Et le peuple est devenu conscient de tout cela. Il est désormais prêt à tout pour s'en sortir, y compris sans doute que l'on crée de nouveaux billets.

Ainsi ces quatre dernières années ont prouvé à l'Europe qu'elle devait approuver la méthode américaine. Les agences de notation le répètent, Obama aussi, le FMI aussi ( il est amusant de constater comme le discours de Lagarde a changé en si peu de temps, comme l'avait fait DSK en son temps ). Même la BCE s'y met depuis le départ de Trichet et son remplacement par un ancien de Goldman Sachs ( Mario Draghi ).

Pendant ce temps les médias parlent peu des USA. Un silence qui semble signifier que tout va bien là-bas, qu'ils sont seulement victimes de l'Europe. Pourtant, alors que l'on redoute une baisse des notes en Europe, celle des USA a déjà été baissée en toute discrétion ( preuve que les médias ont bien fait leur travail ).

Voilà, je crois que la porte est ouverte pour de nouvelles dévaluations monétaire

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